21 novembre 2024
En cette fin de mois de novembre 2024, la neige fait son retour en France, dans un certain nombre de départements. Est-ce une bonne excuse pour ne pas aller travailler ?
La neige revient pour cette avant-dernière semaine de novembre 2024. Un fin manteau blanc va recouvrir les paysages de France. Cette apparente féérie pourrait empêcher certains de se rendre au travail.
La route, considérée comme impraticable en raison des flocons, pourrait décourager. Mais que se passe-t-il si un travailleur décide de ne pas venir en raison des conditions climatiques ?
Faire preuve de bonne foi
Il est tout à fait possible de ne pas se rendre au travail. Les chutes de neige représentent un cas de force majeur en droit. « C’est un motif légitime », confirme auprès d’actu.fr Gaïd Perrot, spécialisée en droit du travail à Brest (Finistère). Comprendre : c’est admis quand vous êtes réellement coincé chez vous.
En revanche, la mauvaise foi n’est pas admise. « Dans votre entreprise, si vous êtes le seul à ne pas vous rendre au travail, c’est suspect », prévient l’avocate. Autrement dit, si les routes sont praticables, la neige ne peut servir de prétexte pour une allergie soudaine à la besogne.
Une sanction est possible
« L’employeur peut vous sanctionner ou émettre un avertissement », explique la spécialiste à actu.fr. Prouver l’impossibilité de se déplacer peut passer par « des photos » et « des vidéos », envoyées à l’employeur.
Le degré de compréhension de l’employeur, en cas d’absence pour raison d’intempéries, dépend aussi de la géographie. Dans certaines régions de France habituées à la chute de neige, les employés sont normalement équipés pour venir. Ce qui n’est pas le cas d’autres parties de la France.
Dernier conseil : prévenir le plus tôt possible l’entreprise de l’absence. « Une question de bon sens », reprend Gaïd Perrot, pour que l’employeur puisse organiser à nouveau la journée sans vous.
Suis-je payé ?
Attention, la journée n’est pas payée. C’est un congé sans solde. « Dans certains métiers, il est possible de se mettre en télétravail pour la journée », détaille la spécialiste.
L’employeur peut se montrer arrangeant et décider des heures de récupérations un autre jour pour éviter de faire perdre des précieux deniers sur la fiche de paie.
Cependant, si l’activité salariale se trouve en extérieur (surtout dans le secteur du BTP), il est possible de bénéficier d’un chômage intempéries. Les conditions d’accès à ce mécanisme de solidarité changent selon les régions.
En règle générale, « l’indemnité est égale à 75 % de son salaire horaire, à la veille de l’interruption du travail », détaille l’Urssaf sur son site.